Le Nouvel An Chinois : traditions et plats !

Ce samedi 25 janvier 2020 marquera l’entrée dans l’année du rat de métal. Le Nouvel An Chinois est la fête la plus importante du calendrier chinois. C’est l’occasion pour les familles chinoises de se réunir pour des célébrations qui durent en général une dizaine de jours.

Dans le calendrier grégorien, la date du nouvel an chinois varie d’une année sur l’autre car le calendrier chinois et luni-solaire. Il tombe lors de la deuxième nouvelle lune depuis le solstice d’hiver quand le soleil se trouve dans le signe du verseau, toujours entre le 21 janvier et le 20 février. Et cette année, la nouvelle année lunaire démarre ce samedi 25 janvier 2020.

La légende

L’origine du Nouvel An Chinois, aussi appelé « Fête du Printemps », remonte à 4 000 ans. Nián qui veut dire « année » est aussi le nom d’un monstre qui venait rôder autour des villages une nuit par an et dévorait les humains. Pour faire fuir le Nian, les villageois accrochaient des bandes de papier rouge aux portes et fenêtres, allumaient des lumières et faisaient claquer des pétards.

Les coutumes

Les festivités du nouvel an chinois démarrent la veille par l’installation des décorations traditionnelles (lanternes), les retrouvailles de la famille autour d’un grand dîner, la danse du dragon et l’échange d’enveloppes rouges (hóng bāo) contenant de l’argent, symbole de prospérité et de bonne fortune. Chaque jour suivant possède sa propre activité comme l’explosion de pétards et la présentation d’offrandes aux anciens le 1er jour, puis la visite aux amis et proches, la reprise du travail, et le 15ème jour, place à la fête des lanternes.

Le dîner des retrouvailles et ses 7 plats porte-bonheur

Le dîner du nouvel an, ou « dîner des retrouvailles », est le repas le plus important de l’année. Il comporte en général 7 plats, dont chacun possède une symbolique porte-bonheur.

Le poisson (poisson «  » sonne comme le mot « abondance »), possède une symbolique toute particulière : la manière dont il est consommé importe beaucoup, comme la manière de le présenter. Le plat de poisson doit être celui qui reste le dernier sur la table et on ne doit pas manger la tête ou la queue avant le début de l’année, pour avoir l’espoir de terminer l’année avec des économies. Lors de la présentation du plat aux convives, la tête du poisson doit se présenter dans la direction des anciens en signe de respect. Une fois que la personne face à la tête du poisson commence à manger, les autres peuvent commencer à manger le poisson. Les deux personnes présentes en face de la tête et de la queue du poisson doivent trinquer.

Les raviolis, symbole de grande richesse, sont confectionnés en forme de lingots d’argent chinois. Selon la légende, plus une personne mange de raviolis lors des célébrations du nouvel an, plus elle verra ses revenus augmenter durant la nouvelle année. Les raviolis doivent être disposés en ligne, car une disposition en cercle impliquerait un mauvais karma, une vie qui tourne en rond.

Les rouleaux de Printemps tiennent leur nom du fait qu’ils sont dégustés lors de la « Fête du Printemps ». Ils sont garnis de légumes et/ou de viande. Avec leur forme cylindrique et leur couleur dorée, ils ressemblent à des barres d’or, vœu de prospérité.

Les Niángāo sont des gâteaux de riz gluant fourrés aux fruits, aux haricots rouges, aux noix ou au sucre. Ils sont vœux de revenus ou position plus élevés.

Les oranges, clémentines et pamplemousse sont très appréciés durant les célébrations du Nouvel An car ils évoquent avec leur couleur et leur forme arrondie la prospérité. De plus, Chéng, orange est prononcé comme le mot succès, Yòu, pamplemousse ressemble aux mots « avoir » et « encore ».

Lors de la fête des lanternes, les chinois dégustent des Tāngyuán, des boules de farine et riz gluant consommées dans une soupe d’eau sucrée ou dans un bouillon de viande. Elles peuvent être fourrées de poudre de sésame, d’arachides et de sucre, de pâte de haricots rouges sucrée, ou de hachis de viande.  La prononciation ressemble au mot « réunion ».

Cela peut faire beaucoup, mais s’il y a des restes, c’est positif ! C’est signe d’une abondance et d’une réussite future.

A vos baguettes ! Xīnnián kuàilè à toutes et à tous.