Depuis quelques temps, les sauces dip sont partout. Apéritif, buffet, et même desserts, tout nous convie à tremper nos aliments solides dans une sauce maison, issue de notre imagination ou d’une recette déjà testée. Mais la dip food, c’est quoi ? Comment pourrait-on la définir ? Et est-elle extensible à l’infini ?
La dip food ; c’est quoi ?
‘To dip’, en anglais, c’est plonger, descendre, chuter… Appliqué à la nourriture, ‘to dip’ devient ‘tremper’. Mieux encore, à force, la sauce dans laquelle on trempe son aliment solide a elle-même pris le nom de ‘dip’. A ne pas confondre avec ‘Deep’, qui signifie profond. Quoique, si vous avez un grand bol, il est toujours possible de diper deeper dans la dip (plonger profondément dans la sauce)…
Sans le savoir, à l’instar de M. Jourdain qui faisait de la prose sans s’en apercevoir, nous dipons depuis toujours. Qui n’a pas sorti sa sauce blanche ciboulette pour y tremper ses carottes et ses concombres ? La sauce blanche devient alors une sauce dip, dans la nouvelle tendance. Une tendance, ça se construit sur un seul truc assez flou qu’on appelle le concept. On reprend une vieille idée ou un vieux principe qui fonctionne plutôt bien. On invente un nom, si possible anglo-saxon pour le côté moderne et frais, et on regroupe sous ce nom, qui devient une véritable bannière, tout ce qui peut s’y rapporter. Une bouillie de légume dans laquelle vous trempez vos chips devient ainsi une sauce dip. Et voilà comment passer d’un aliment peu ragoûtant à un truc génial qu’on peut servir à l’apéro pour les copains.
Les avantages des sauces dip
Bon, désolé pour ce paragraphe démystifiant un peu le dip, mais il est toujours bon de savoir ce que l’on mange, non ? Y compris quand il s’agit de vocabulaire et de concept venus d’ailleurs. Pour le côté pratique, le dip est, du coup, bien plus qu’une simple tendance, puisqu’il existe depuis toujours. On a toujours passé les restes de légumes en sauces ou broyats quelconques pour accompagner nos légumes crus, nos chips ou nos galettes. Le guacamole par exemple ; aujourd’hui, c’est une sauce dip à base d’avocat. Vous comprenez ? Seul le concept marketing englobant la pratique est nouveau. La pratique, elle, existe depuis que l’homme se nourrit.
Et le gros avantage de ces sauces, c’est qu’il est possible d’en inventer tous les jours. Par exemple, votre potager vous a permis de faire des litres de ratatouille pendant l’automne. Mais à chaque fois que vous sortez 4 litres du congélateur, il faut bien les terminer. Et assez rapidement de préférence. Comment faire ? Passez le reste de votre ratatouille au mixeur. Ajoutez un peu de sauce tomate si vous le souhaitez. Ajustez avec un peu de sel, de basilic ou de romarin et servez dans un bol. Froide ou tiède, votre ratatouille devient une sauce dip délicieuse que vous pouvez marier allègrement avec vos légumes crus, une viande cuite à tremper ou même quelques chips. Simple et bon.
Le dip, c’est chic !
Finalement, la grande différence entre avant et maintenant, c’est que désormais, ce type de pratique est devenu chic. On en trouve sur toutes les tables et à toutes les sauces si l’on peut dire… N’hésitez pas à essayer en vous fiant à vos sensations, à votre feeling. Pour peu que vous maitrisiez quelques peu les saveurs, que vous ayez déjà essayé quelques mélanges, tentez le coup, en associant différents aliments (légumes et fruits généralement, avec quelques condiments, le tout cuit ou cru) pour obtenir une sauce plus ou moins épaisse ou une forme de marmelade presque solide. Mais pensez toujours à une chose quand vous préparez vos dips ; cette sauce doit accompagner des aliments solides. Elle ne se suffit donc pas à elle-même. Lorsque vous la goûtez, pensez donc à le faire avec les aliments en question, afin de vérifier que l’amalgame se fait bien. Il arrive qu’une sauce soit excellente seule et accompagne mal les aliments qu’elle est sensée sublimée. Tout le savoir-faire tient dans ce détail d’une importance capitale à l’heure de l’apéritif. Exercez vous et apprenez à nager dans les profondeurs du dip…