Désormais, en cas de petit creux, plus besoin de se déplacer jusqu’au restaurant, de commander au drive ni même d’appeler pour réserver sa pizza. Un simple clic sur le smartphone et le repas est livré à domicile. Une armée de coursiers à vélo sillonne les rues de la ville pour vous livrer en temps et en heure. Ils font les efforts pour votre confort.
Commandez et faites-vous livrer
La force de ce nouveau mode de consommation alimentaire est de permettre à tout un chacun de manger au restaurant… à la maison. Jusqu’il y a peu, seules les pizzas ou les sushis pouvaient être livrés à domicile grâce à un service de livraison interne au restaurant. Désormais, tous les restaurants sont éligibles, pour peu qu’ils soient affiliés à l’un ou l’autre des services présents sur leur territoire. Si vous avez envie d’une sole meunière ou d’une entrecôte sauce au poivre et qu’un établissement près de chez vous propose ces plats à sa carte et est affilié à un service de livraison, vous pouvez l‘obtenir.
Dans tous les cas, le principe de fonctionnement est le même. Rendez-vous sur votre appli et choisissez le restaurant qui vous convient en fonction de vos goûts. Il faut aussi faire ce choix en fonction des établissements ouverts et affiliés. Commandez en ligne, réglez via Paypal directement sur l’application et attendez que votre livreur arrive. Simple comme un clic !
Uberisation de la restauration
Pour le confort de certains, d’autres pédalent. La concurrence est rude et pour dégager un minimum de salaire, il faut faire des centaines de kilomètres. Or, à l’heure des repas, le timing est serré. Impossible pour un livreur de faire plus de 3 livraisons entre midi et 14 h 00 par exemple. En multipliant les livreurs, la société s’assure que le client soit toujours livré. Mais elle est loin d’assurer un revenu digne pour les livreurs en question. Qu’ils se déplacent à vélo ou en scooter. Certes, le scooter permet de livrer plus vite, voire plus loin et donc plus souvent. Mais il génère aussi plus de frais. Et quand on voit le montant de la commission alloué à la livraison, on se dit que le smic horaire est un doux rêve exotique.
Malgré tout, on avoue que le système est pratique. Notamment quand il s’agit de terminer un dossier au bureau dans l’urgence ou le jour où la flémingite aigüe prend le dessus. Il plaît tellement d’ailleurs, ce système, que des dizaines d’applis se battent pour obtenir la part de marché qui fera leur bonheur boursier et la richesse de leurs propriétaires. Notez bien qu’à part eux, personne n’y gagne. Le restaurant doit concéder une réduction pour compenser en partie la commission du service de livraison. Le livreur est à peine récompensé des ses efforts. Le client paie plus cher un plat qu’il aurait sans doute consommé mieux présenté et dans un plus beau cadre au sein même du restaurant.
Alors, les applis de livraison à domicile ; bonne ou mauvaise idée ?
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