Ces bons aliments que l’on consomme mal

Depuis que la nutrition s’est démocratisée dans notre pays, un aliment n’est plus seulement associé à son goût, à ses saveurs ou à sa texture. Automatiquement, on lui adjoint la liste des bénéfices dont il serait responsable, ou des désordres qu’il serait susceptible de créer dans notre métabolisme.  » Bien pour ceci, mauvais pour cela. Attention à ne pas en manger trop. Prenez-en en quantité suffisante. » Etc, etc. Pour autant personne ne donne d’explication sur le comment manger un aliment pour qu’il porte effectivement ses fruits sur notre santé.

Bons aliments, mauvaise consommation

Prenons l’exemple des agrumes. Ces derniers sont très appréciés et riches vitamine C et en fibre par exemple. Sauf qu’en jus, une grande quantité des fibres ont disparu. Ne reste que le sucre, pas toujours très bon, surtout si l’on est inactif. Il vaut donc mieux préférer manger une orange au petit-déjeuner que d’en boire le jus de deux. Idem avec les pommes. Même si là, le problème peut vite devenir insoluble. La plus grande partie des nutriments, vitamines et minéraux présents dans la pomme le sont au niveau de sa peau. Éplucher une pomme avant de la manger, c’est donc se priver de ces éléments bienfaiteurs pour l’organisme. Mais quand on sait que de trop nombreuses pommes sont bourrées d’engrais et/ou de pesticides et que ces derniers se concentrent justement au même endroit, que peut-on faire ? Acheter des pommes bio ou faire pousser un pommier dans le jardin… Sans intrants chimiques bien sûr. Notez qu’il en va exactement de la même réflexion pour les pommes de terre.

La liste de nos mauvaises habitudes est longue…

Vous avez sans doute lu que le curcuma se révélait bénéfique dans bien des occasions. Et c’est vrai, la curcumine est un antioxydant naturel et un anti-inflammatoire. Et l’on sait même que les polyphénols (comme la curcumine) ont des effets bénéfiques contre certains cancers. Seulement, pour libérer la curcumine, il faut que le curcuma soit cuit. Pensez donc à cuisiner le curcuma et ne vous contentez plus de le disperser, cru, sur vos plats.

Et parfois, la mauvaise consommation d’un aliment est pire que sa non consommation. Prenons l’exemple du thé. Reconnu mondialement pour ses différentes vertus, le thé a pour inconvénient d’absorber les molécules de fer. La solution ? Ne jamais boire son thé à la fin des repas, ou au petit-déjeuner, mais le consommer tout seul, en milieu de matinée ou d’après midi. Ou alors, préférer la tisane ou le Roiboos.

Pour les sardines, c’est différent. La plupart des gens qui en consomment enlèvent le arrêtes du petit poisson. C’est une erreur. L’essentiel des bienfaits de la sardine, et notamment le calcium, sont concentrés dans ses arrêtes.

Pour les graines de lin (et d’autres), les consommer telles quelles dans une salade ne suffit pas. En effet, ces graines ont la capacité à résister aux sucs digestifs. Résultat, aucun de ses bienfaits ne peut nous toucher. Sauf à broyer les graines avant consommation, ou à les concasser avec les dents. Enfin, dans le désordre, pensez toujours à manger le pied du brocoli avec ses branches. C’est là que se trouve la vitamine C et toutes les propriétés anti cancer du légume. Evitez de cuire le beurre et la crème au-delà de 120 °C. L’huile d’olive et l’huile de colza perdent tout leur intérêt si elles sont chauffées. Elles peuvent même être conservées au réfrigérateur.