Quand on parle de gastronomie, on évoque rarement le Canada. Et pourtant, ce pays très spécial cumulant deux langues officielles et deux modes de vie assez différents, existe aussi grâce à sa cuisine. On notera toutefois une différence entre la partie anglophone, très américanisée, jusque dans l’assiette, et la partie Francophone, qui s’est justement rapprochée de la France du point de vue culinaire ces dernières années. Quoiqu’il en soit, et quel que soit le bord, voici quelques spécialités dont les canadiens ne sont pas peu fiers.
Du côté du salé
Débutons évidemment par l’inévitable poutine. Sans doute le plat canadien auquel tout le monde pense en premier lieu au moment d’évoquer les délices du Canada. La poutine canadienne est un plat emblématique, du genre de ceux qui réchauffent le cœur comme le corps. La recette ? Frites maison et cheddar frais. Le tout recouvert d’une épaisse sauce brune. A consommer de préférence après l’effort durable dans la neige. Il existe une autre variante ; la poutine acadienne. Celle-ci est composée d’une pomme de terre râpée, puis cuite surmontée d’une autre pomme de terre. Cette dernière est pilée, puis reconstituée en boule et farcie à la viande de porc.
Autre particularité canadienne, la tarte à la viande. Elle ne diffère pas tellement de nos tartes classiques. La seule différence, c’est qu’elle est constituée uniquement de viande hachée (n’importe laquelle) et de pommes de terre. Selon les recettes, on peut changer les oignons, les proportions ou le dosage des herbes aromatiques ou épices éventuelles. Dans le style plus ‘rassurant’, on retient aussi la soupe aux pois. La viande de porc cuite est placée dans une soupe de pois jaunes aromatisée aux herbes. C’est aussi l’occasion de consommer beaucoup de pain frais. On notera également le pâté chinois, sorte de hachis Parmentier avec du maïs, le pain de viande, mélange de viande hachée et de pain trempés dans du lait, accompagné d’œufs, d’oignons et d’épices (une forme de pain perdu à la viande ?), Les fèves au lard chères aux pionniers, le ragoût de pattes de cochon ou encore les oreilles de crisse (simples grillades de lard salé).
Les fruits de mer
Les Canadiens raffolent presque autant des fruits de mer que les Bretons. Surtout du côté de la Gaspésie et du Nouveau-Brunswick, où les homards disputent le centre de la table aux tartes aux algues. A moins que vous ne préfériez le saumon rouge et les spécialités de poissons de la Colombie Britannique, à l’extrême ouest du pays.
Du côté sucré
Là encore, un incontournable nous attend bien sagement ; le sirop d’érable. Intégralement tiré de la fève de l’érable à sucre, le sirop d’érable se trouve partout ; en version liquide pour tartiner son pain ou ses queues de castor, comme directement intégré dans les autres produits de consommation, du jambon au whisky en passant par les sucettes.
Les bonbons patates sont quant à eux trompeurs. Bien qu’ils ressemblent à des roulés à l’orange, les bonbons patate sont conçus à base de pommes de terre. Néanmoins, il s’agit d’une sucrerie très prisée. Les Montréalais sont aussi les spécialistes d’une tarte sucrée très appréciés, la tarte aux myrtilles sauvages, ou tarte aux bleuets, parfois remplacés par d’autres baies plus ou moins sauvages comme les groseilles ou la fameuse canneberge, quand ce ne sont pas les noix de pécans qui s’invitent pour une pacane.
Et qu’est ce qu’on boit ?
Le pays est propice à la création de vins et de cidres de glace. Les raisins ou les pommes sont gelés avant d’être cueillis. L’acidité qui en résulte est assez intéressante. On compte également énormément de bières locales dont la Molson Canadienne, l’Alchimiste et la Boréale sont parmi les plus connues.